lundi 9 mai 2016

ZE NAZE ! (je procrastine encore ?)

A 54 ans déjà, j'ai dépassé un des mes grands-pères, du côté de ma mère !
A 71 ans, c'est l'autre koko que j'ai bien enfoncé !
A 74 ans, je l'ai emporté sur mon propre géniteur !
Et si j'atteins 77 ans, le 19 novembre prochain, un mois avant la fin constitutionnelle du deuxième mandat du Haut-Hiérarque (et commandant en chef de tous les sorciers et commanditaire suprême d'innombrables actes de brigandage en tous genres commis sous son autorité) qui s'est emparé du pouvoir en République autocratique du Luabongo et entend le conserver à tout prix et par tous les moyens, j'aurai battu l'ensemble des derniers plus vieux lecteurs, cacochymes, bimbims et perclus de rhumatismes, des albums d'aventures coloniales ou néo-coloniales, croisades, explorations du monde ou...
- Pfff ! C'est pareil !
expéditions touristiques de Tintin, définitivement obsolètes.

Je nage encore dans les grandes profondeurs ?
Ou bien je fais semblant, je dissimule, je barbotte et fais la planche, je crapote ?
C'est à mon âge qu'on commence à jaboter, clabauder, éructer, oublier des mots et chercher des noms, chevroter, chuinter, zérayer ou bléser, non ?
Je procrastine alors que je devrais déjà être mort, non ?

Et sur la route de l'hôpital d'Ixelles-Etterbeek, l'horloge des Funérailles Debosscher ne manquera jamais de tomber en panne (les aiguilles bloquées à minuit moins cinq à l'aide d'une perche à selfies) chaque fois que je partirai m'y faire ausculter, tripoter ou opérer... dans l'un ou l'autre de ces combats d'arrière-garde auxquels j'accepterai de participer pour occuper mes journées et aussi, parfois, pour faire plaisir à mon entourage ou à mes médecins...
Jusqu'où irai-je encore et abuserai-je de la patience des gens ? s'interroge ce vieux râleur de Ciceron... qui, en privé, ne se retient pas de salir ma réputation et de déclarer à tout venant...
 Oh ! Vié wana azali kizengi trop ! Nazokanisa ke ça ne va plus bien sa tête ! 
que je suis devenu compètement naze.

Rivaliserai-je bientôt avec le prédateur suprême et me farcirai-je enfin celui qui, depuis toujours et avec insolence, trône au sommet de la pyramide alimentaire, celui qui mange tout le monde et ne peut être mangé par personne ?




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* Je me suis mis en compétition avec les mâles reproducteurs de la famille seulement. 
Je ne me suis pas risqué à affronter les ancêtres femelles de la famille et, particulièrement, ma grand-mère paternelle (alias la "Routou") qui, avant la pause, avait été une excellente pondeuse royaliste, lignagère et chrétienne et qui, après la pause, était devenue une vertueuse grand-mère et présidente d'oeuvres de charité... irréprochable au plan de la pieusarderie et de la respectabilité... et imbattable au plan de la longétivité, respect ! 
Mon autre grand-mère (alias Mamy) a également été une personne "de longue durée". Je l'aimais bien et je n'en dirai rien.












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